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Les poésies les plus envoûtantes vous attendent...

Ne manquez plus jamais d'inspiration avec les poésies originales. Partagez l'émotion et la beauté des vers avec ceux qui vous entourent.

Poésies+7 000

Antoine-Vincent Arnault

Antoine-Vincent Arnault

@antoineVincentArnault

Le colimaçon Sans ami, comme sans famille, Ici bas vivre en étranger ; Se retirer dans sa coquille Au signal du moindre danger ; S'aimer d'une amitié sans bornes ; De soi seul emplir sa maison ; En sortir, suivant la saison, Pour faire à son prochain les cornes ; Signaler ses pas destructeurs Par les traces les plus impures ; Outrager les plus tendres fleurs Par ses baisers ou ses morsures ; Enfin, chez soi, comme en prison, Vieillir de jour en jour plus triste, C'est l'histoire de l'égoïste, Et celle du colimaçon.

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Théodore de Banville

Théodore de Banville

@theodoreDeBanville

À ma mère (1) Madame Élisabeth-Zélie de Banville Ô ma mère, ce sont nos mères Dont les sourires triomphants Bercent nos premières chimères Dans nos premiers berceaux d’enfants. Donc reçois, comme une promesse, Ce livre où coulent de mes vers Tous les espoirs de ma jeunesse, Comme l’eau des lys entr’ouverts ! Reçois ce livre, qui peut-être Sera muet pour l’avenir, Mais où tu verras apparaître Le vague et lointain souvenir De mon enfance dépensée Dans un rêve triste ou moqueur, Fou, car il contient ma pensée, Chaste, car il contient mon cœur. Juillet 1842.

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Jean de La Fontaine

Jean de La Fontaine

@jeanDeLaFontaine

La chauve-souris le buisson et le canard Le buisson, le canard et la chauve-souris, Voyant tous trois qu’en leur pays Ils faisaient petite fortune, Vont trafiquer au loin, et font bourse commune. Ils avaient des comptoirs, des facteurs, des agents Non moins soigneux qu’intelligents, Des registres exacts de mise et de recette. Tout allait bien; quand leur emplette, En passant par certains endroits, Remplis d’écueils, et fort étroits, Et de trajet très difficile, Alla tout emballée au fond des magasins Qui du Tartare sont voisins. Notre trio poussa maint regret inutile; Ou plutôt il n’en poussa point; Le plus petit marchand est savant sur ce point Pour sauver son crédit, il faut cacher sa perte. Celle que, par malheur, nos gens avaient soufferte Ne put se réparer le cas fut découvert. Les voilà sans crédit, sans argent, sans ressource, Prêts à porter le bonnet vert. Aucun ne leur ouvrit sa bourse. Et le sort principal, et les gros intérêts, Et les sergents et les procès, Et le créancier à la porte Dès devant la pointe du jour, N’occupaient le trio à chercher maint détour Pour contenter cette cohorte. Le buisson accrochait les passants à tous coups. « Messieurs, leur disait-il, de grâce, apprenez-nous En quel lieu sont les marchandises Que certains gouffres nous ont prises.» Le plongeon sous les eaux s’en allait les chercher. L’oiseau chauve-souris n’osait plus approcher Pendant le jour nulle demeure Suivi de sergents à toute heure, En des trous il s’allait cacher. Je connais maint detteur qui n’est ni souris-chauve, Ni buisson, ni canard, ni dans tel cas tombé, Mais simple grand seigneur, qui tous les jours se sauve Par un escalier dérobé.

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Stéphane Mallarmé

Stéphane Mallarmé

@stephaneMallarme

Mon cher Papa J'avais appris un compliment, Et j'accourais pour célébrer ta fête, On y parlait de sentiment De tendre amour, d'ardeur parfaite ; Mais j'ai tout oublié, Lorsque je suis venu, Je t'aime est le seul mot que j'ai bien retenu.

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Victor Hugo

Victor Hugo

@victorHugo

1er Janvier Enfant, on vous dira plus tard que le grand-père Vous adorait ; qu'il fit de son mieux sur la terre, Qu'il eut fort peu de joie et beaucoup d'envieux, Qu'au temps où vous étiez petits il était vieux, Qu'il n'avait pas de mots bourrus ni d'airs moroses, Et qu'il vous a quittés dans la saison des roses ; Qu'il est mort, que c'était un bonhomme clément ; Que, dans l'hiver fameux du grand bombardement, Il traversait Paris tragique et plein d'épées, Pour vous porter des tas de jouets, des poupées, Et des pantins faisant mille gestes bouffons ; Et vous serez pensifs sous les arbres profonds. 1er janvier 1871.

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Victor Hugo

Victor Hugo

@victorHugo

Après la bataille Mon père, ce héros au sourire si doux, Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, Parcourait à cheval, le soir d'une bataille, Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit. Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit. C'était un Espagnol de l'armée en déroute Qui se traînait sanglant sur le bord de la route, Râlant, brisé, livide, et mort plus qu'à moitié. Et qui disait : « À boire! à boire par pitié ! » Mon père, ému, tendit à son housard fidèle Une gourde de rhum qui pendait à sa selle, Et dit : « Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. » Tout à coup, au moment où le housard baissé Se penchait vers lui, l'homme, une espèce de maure, Saisit un pistolet qu'il étreignait encore, Et vise au front mon père en criant: « Caramba ! » Le coup passa si près que le chapeau tomba Et que le cheval fit un écart en arrière. « Donne-lui tout de même à boire », dit mon père.

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Victor Hugo

Victor Hugo

@victorHugo

Trois ans après Il est temps que je me repose ; Je suis terrassé par le sort. Ne me parlez pas d'autre chose Que des ténèbres où l'on dort ! Que veut-on que je recommence ? Je ne demande désormais A la création immense Qu'un peu de silence et de paix ! Pourquoi m'appelez-vous encore ? J'ai fait ma tâche et mon devoir. Qui travaillait avant l'aurore, Peut s'en aller avant le soir. A vingt ans, deuil et solitude ! Mes yeux, baissés vers le gazon, Perdirent la douce habitude De voir ma mère à la maison.

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Pierre Corneille

Pierre Corneille

@pierreCorneille

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! LÔ rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? Mon bras, qu'avec respect toute l'Espagne admire, Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire, Tant de fois affermi le trône de son roi, Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ? Ô cruel souvenir de ma gloire passée ! Œuvre de tant de jours en un jour effacée ! Nouvelle dignité, fatale à mon bonheur ! Précipice élevé d'où tombe mon honneur ! Faut-il de votre éclat voir triompher le comte, Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ? Comte, sois de mon prince à présent gouverneur : Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ; Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne, Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne. Et toi, de mes exploits glorieux instrument, Mais d'un corps tout de glace inutile ornement, Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense, M'as servi de parade, et non pas de défense, Va, quitte désormais le dernier des humains, Passe, pour me venger, en de meilleures mains.

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Pierre Corneille

Pierre Corneille

@pierreCorneille

Percé jusques au fond du cœur Percé jusques au fond du cœur D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle, Misérable vengeur d'une juste querelle, Et malheureux objet d'une injuste rigueur, Je demeure immobile, et mon âme abattue Cède au coup qui me tue. Si près de voir mon feu récompensé, Ô Dieu, l'étrange peine ! En cet affront mon père est l'offensé, Et l'offenseur le père de Chimène !

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M

Maurice Rollinat

@mauriceRollinat

Le Grand-Père La fille au père Pierre, avec ses airs de sainte, A si bien surveillé son corps fallacieux Que sa grossesse a pu mentir à tous les yeux ; Mais son heure a sonné de n’être plus enceinte. Dans la grand’ chambre on dort comme l’eau dans les trous. Tout à coup, elle geint, crie et se désespère. On se lève, on apprend la chose. Le grand-père Continue à ronfler sous son baldaquin roux. Mais le bruit à la fin l’éveille, et le voilà Clamant du lit profond d’où sa maigreur s’arrache : « Pierr’, quoiq’ya ? – Pèr, ya rin ! – Si ! s’passe un’ chos’ qu’on m’cache ; Et ma p’tit’ fill’ se plaint, j’l’entends ben ! quoi qu’elle a ? »

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Charles Baudelaire

Charles Baudelaire

@charlesBaudelaire

Bénédiction Lorsque, par un décret des puissances suprêmes, Le Poète apparaît en ce monde ennuyé, Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié : –  » Ah ! Que n’ai-je mis bas tout un nœud de vipères, Plutôt que de nourrir cette dérision ! Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères Où mon ventre a conçu mon expiation ! Puisque tu m’as choisie entre toutes les femmes Pour être le dégoût de mon triste mari, Et que je ne puis pas rejeter dans les flammes, Comme un billet d’amour, ce monstre rabougri, Je ferai rejaillir ta haine qui m’accable Sur l’instrument maudit de tes méchancetés, Et je tordrai si bien cet arbre misérable, Qu’il ne pourra pousser ses boutons empestés !  » Elle ravale ainsi l’écume de sa haine, Et, ne comprenant pas les dessins éternels, Elle-même prépare au fond de la Géhenne Les buchers consacrés aux crimes maternels. Pourtant, sous la tutelle invisible d’un Ange, L’Enfant déshérité s’enivre de soleil, Et dans tout ce qu’il boit et dans tout ce qu’il mange Retrouve l’ambroisie et le nectar vermeil. Il joue avec le vent, cause avec le nuage, Et s’enivre en chantant du chemin de la croix; Et l’esprit qui le suit dans son pèlerinage Pleure de le voir gai comme un oiseau des bois. Tous ceux qu’il veut aimer l’observent avec crainte, Ou bien, s’enhardissant de sa tranquillité, Cherchent à qui saura lui tirer une plainte, Et font sur lui l’essai de leur férocité. Dans le pain et le vin destinés à sa bouche Ils mêlent de la cendre avec d’impurs crachats; Avec hypocrisie ils jettent ce qu’il touche, Et s’accusent d’avoir mis leurs pieds dans ses pas. Sa femme va criant sur les places publiques :  » Puisqu’il me trouve assez belle pour m’adorer, Je ferai le métier des idoles antiques, Et comme elles je veux me faire redorer; Et je me soûlerai de nard, d’encens, de myrrhe, De génuflexions, de viandes et de vins, Pour savoir si je puis dans un cœur qui m’admire Usurper en riant les hommages divins ! Et, quand je m’ennuierai de ces farces impies, Je poserai sur lui ma frêle et forte main; Et mes ongles, pareils aux ongles des harpies, Sauront jusqu’à son cœur se frayer un chemin. Comme un tout jeune oiseau qui tremble et qui palpite, J’arracherai ce cœur tout rouge de son sein, Et, pour rassasier ma bête favorite, Je le lui jetterai par terre avec dédain !  » Vers le Ciel, où son œil voit un trône splendide, Le Poète serein lève ses bras pieux, Et les vaste éclairs de son esprit lucide Lui dérobent l’aspect des peuples furieux :  » Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance Comme un divin remède à nos impuretés Et comme la meilleure et la plus pure essence Qui prépare les forts aux saintes voluptés ! Je sais que vous gardez une place au Poète Dans les rangs bienheureux des saintes Légions, Et que vous l’invitez à l’éternelle fête Des Trônes, des vertus, des Dominations. Je sais que la douleur est la noblesse unique Où ne mordront jamais la terre et les enfers, Et qu’il faut pour tresser ma couronne mystique Imposer tous les temps et tous les univers. Mais les bijoux perdus de l’antique Palmyre, Les métaux inconnus, les perles de la mer, Par votre main montés, ne pourraient pas suffire A ce beau diadème éblouissant et clair; Car il ne sera fait que de pure lumière, Puisée au foyer saint des rayons primitifs, Et dont les yeux mortels, dans leur splendeur entière, ne sont que des miroirs obscurcis et plaintifs !  »

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Alfred De Musset

Alfred De Musset

@alfredDeMusset

À ma mère Après un si joyeux festin, Zélés sectateurs de Grégoire, Mes amis, si, le verre en main Nous voulons chanter, rire et boire, Pourquoi s'adresser à Bacchus ? Dans une journée aussi belle Mes amis, chantons en " chorus " À la tendresse maternelle. (Bis.) Un don pour nous si précieux, Ce doux protecteur de l'enfance, Ah ! c'est une faveur des cieux Que Dieu donna dans sa clémence. D'un bien pour l'homme si charmant Nous avons ici le modèle ; Qui ne serait reconnaissant À la tendresse maternelle ? (Bis.) Arrive-t-il quelque bonheur ? Vite, à sa mère on le raconte ; C'est dans son sein consolateur Qu'on cache ses pleurs ou sa honte. A-t-on quelques faibles succès, On ne triomphe que pour elle Et que pour répondre aux bienfaits De la tendresse maternelle. (Bis.) Ô toi, dont les soins prévoyants, Dans les sentiers de cette vie Dirigent mes pas nonchalants, Ma mère, à toi je me confie. Des écueils d'un monde trompeur Écarte ma faible nacelle. Je veux devoir tout mon bonheur À la tendresse maternelle. (Bis.)

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Jean de La Fontaine

Jean de La Fontaine

@jeanDeLaFontaine

La cigale et la fourmi La Cigale, ayant chanté tout l'été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue : Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la Fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu'à la saison nouvelle. « Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l'Oût, foi d'animal, Intérêt et principal. » La Fourmi n'est pas prêteuse : C'est là son moindre défaut. Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à cette emprunteuse. - Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise. - Vous chantiez ? j'en suis fort aise. Eh bien! dansez maintenant.

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Jean de La Fontaine

Jean de La Fontaine

@jeanDeLaFontaine

La colombe et la fourmi Le long d'un clair ruisseau buvait une Colombe, Quand sur l'eau se penchant une Fourmi y tombe. Et dans cet océan l'on eût vu la Fourmi S'efforcer, mais en vain, de regagner la rive. La Colombe aussitôt usa de charité : Un brin d'herbe dans l'eau par elle étant jeté, Ce fut un promontoire où la Fourmi arrive. Elle se sauve ; et là-dessus Passe un certain Croquant qui marchait les pieds nus. Ce Croquant, par hasard, avait une arbalète. Dès qu'il voit l'Oiseau de Vénus Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête. Tandis qu'à le tuer mon Villageois s'apprête, La Fourmi le pique au talon. Le Vilain retourne la tête : La Colombe l'entend, part, et tire de long. Le soupé du Croquant avec elle s'envole : Point de Pigeon pour une obole.

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Jacques Prévert

Jacques Prévert

@jacquesPrevert

Le cancre Il dit non avec la tête mais il dit oui avec le cœur il dit oui à ce qu'il aime il dit non au professeur il est debout on le questionne et tous les problèmes sont posés soudain le fou rire le prend et il efface tout les chiffres et les mots les dates et les noms les phrases et les pièges et malgré les menaces du maître sous les huées des enfants prodiges avec des craies de toutes les couleurs sur le tableau noir du malheur il dessine le visage du bonheur

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C

Charles Vildrac

@charlesVildrac

La pomme et l’escargot Il y avait une pomme A la cime d’un pommier; Un grand coup de vent d’automne La fit tomber sur le pré ! Pomme, pomme, T’es-tu fait mal ? J’ai le menton en marmelade Le nez fendu Et l’oeil poché ! Elle tomba, quel dommage, Sur un petit escargot Qui s’en allait au village Sa demeure sur le dos Ah ! stupide créature Gémit l’animal cornu T’as défoncé ma toiture Et me voici faible et nu. Dans la pomme à demi blette L’escargot, comme un gros ver Rongea, creusa sa chambrette Afin d’y passer l’hiver. Ah ! mange-moi, dit la pomme, puisque c’est là mon destin; par testament je te nomme héritier de mes pépins. Tu les mettras dans la terre Vers le mois de février, Il en sortira, j’espère, De jolis petits pommiers.

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Antoine-Vincent Arnault

Antoine-Vincent Arnault

@antoineVincentArnault

L'huître et la perle Après n'avoir rien pris de toute la semaine, Un pêcheur trouve une huître au fond de son filet : « Rien qu'une huître ! voyez, dit-il, la bonne aubaine, » En la jetant sur le galet. Comme il s'en allait, l'huître bâille, Et découvre à ses yeux surpris Une perle du plus grand prix Que recelait sa double écaille. Patience, au milieu du discours le plus sot Ou du plus ennuyeux chapitre, On peut rencontrer un bon mot, Comme une perle dans une huître.

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Antoine-Vincent Arnault

Antoine-Vincent Arnault

@antoineVincentArnault

Le lézard et la vipère Quoi ! je ne me vengerais pas De cette maudite vipère ! Disait un lézard a son père. Pourquoi fuirais-je les combats ? Au triomphe je puis prétendre ; N'ai-je pas des ongles, des dents ? II est mal d'attaquer les gens ; Mais il est bien de se défendre. — Ce point est assez entendu, Mon fils ; mais parlons avec ordre. Pour faire la guerre, il faut mordre ; Et qui mord peut être mordu. D'après cela, si je raisonne, À ta perte tu veux courir. Un serpent mordu peut guérir, Un serpent qui mord empoisonne.

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A

Abbes Bahous

@abbesBahous

Numidie mon amour Numidie, Carthage, je vous aime. Mais il est trop tard. Je suis tout blême, je prends de l'âge, je prends le large... AUGUSTIN mon vieux A-DIEU

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A

Abd Al-Wahhab Al-Bayati

@abdAlWahhabAlBayati

Douleur de l’enfantement Il a dit : tue-moi car j’aime tes yeux Et c’est à cause de toi que je pleure Sur la carte postale des églises gothiques rouges se baignaient, dans le soleil Picasso sur la couverture du dernier numéro de la revue Vie fixe la lumière d’un autre monde Elle a dit : la langue de la rose fleurit au jardin De la nuit (…)

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A

Abd Al-Wahhab Al-Bayati

@abdAlWahhabAlBayati

Où donc est la lumière ? Les veilleuses s’éteignent dans ma poitrine Où donc est la lumière ? Ouvrez les portes de la lumière Ouvrez-les Mes amis les pauvres Mes amis les poètes Dans le silence des pleurs

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A

Abdelkader Guerine

@abdelkaderGuerine

Bévue Je retrouve souvent ton portrait distingué dans les mirages de mes retournements diablotins vers les ruines de mes pensées badines. Je recule dans les abîmes d'un mythe fabuleux pour te toucher du regard. Je profite de ce songe éphémère pour te vivre encore, parmi les débris de ma légende que je garde comme un témoin pour m'approuver un avenir. Je me promène dans les hâbleries de ta présence décomposée partout dans ma solitude. Je m'improvise ton visage radieux que je dessine souriant avec des saveurs joyeuses, empruntées à la palette de mes souvenirs galants. Je me défie en m'inventant tes apparitions fantastiques au front de mes farces consciemment crues et jovialement tolérées. Je mets le printemps autour de ton spectre qui envahit ma vue, noyée dans la robe de ton fantôme qui m'enveloppe pleinement dans le confort de ton hilarité. Je me permets de franchir les limites convenables de la morale de ma propre bourde, avec mes opinions alléchantes qui proposent tes charmes nus, sous les mèches de mon crayon inspiré par le canular de mon idiotie vénérée comme une vitale tradition. J'ose t'aimer jusqu'au bout de ma bévue licite qui incarne ton allure désirée par mes démons coquins. Je m'offre ton luxe jusqu'à la lie du génie de ta créature qui hallucine mes belles allégories, et sors finalement heureux après nos rencontres prévues par l'absence, pendant mes veillées sereines, brusquées par ta courtoisie qui enchante mon esprit distrait. Je ramasse mon cœur émietté au seuil de mon songe célèbre, et vais vers moi pour parcourir ensemble, encore, la plus merveilleuse de toutes mes âneries.

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A

Abdelkader Guerine

@abdelkaderGuerine

Le bercail Me voilà revenu au bercail de l’essence D’une parole qui renaît de l’écho du silence, Mes poèmes qui conjuguent mon bonheur si amer Qu’il me noie toute ma vie dans une mer de misère, Et mes proses, et mes proses qui relatent ma tristesse si sucrée Qu’elle me peint toute ma vie dans une toile de secrets. Me voilà reparti sur une aile inconnue D’une légende qui surgit d’une jeunesse revenue, Mes chansons qui célèbrent mon printemps si lointain Qu’il me gèle toute ma vie dans un soir sans matin, Et mes rimes, et mes rimes qui débordent de mes pleurs si radieux Qu’ils me chantent toute ma vie de beaux airs mélodieux. Me voilà survenu de l’éclair qui déchire La mémoire de mon ciel pour écrire l’avenir, Mon flambeau qui me brûle mon jardin si aimé Qu’il odore toute ma vie de fumée parfumée, Et mes fleurs, et mes fleurs qui exhibent leurs pétales si fanés Qu’ils décorent toute ma vie d’une nature damnée. Me voilà déporté sur une vague qui balance Dans le vent telle une feuille de l’histoire d’une errance, Mes recueils qui dessinent mon chemin si terré Qu’il résume toute ma vie dans une tombe aérée, Et ma plume, et ma plume qui détient une magie si occulte Qu’elle possède toute ma vie dans un conte pour adulte. Me voilà envolé dans des airs sans étoiles, Sans soleil séparé de la lune par un voile, Mes peintures qui observent mon trésor si précieux Qu'il me coûte toute ma vie égarée dans les cieux, Et mes fresques, et mes fresques qui me tracent mon destin si joli Qu'il reflète toute ma vie dans une glace démolie.

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Abdelkader Guerine

@abdelkaderGuerine

Mélopée La chanson de tes mots comme des lettres épelées Dans le vent des soupires de mon cœur esseulé Voyageant sur les cordes d'un violon aéré De chagrin sur les routes de mes rêves avérés, Emportant le sourire dans les airs qui étalent Le parfum sur des fleurs étêtées de pétales. Tes murmures comme des chœurs qui racontent l'épopée D'une ruée mélodieuse d'une pléiade mélopée, Avançant au recul vers l'abysse du néant Dans un ciel sur une île qui oublie l'océan, Survolant les étoiles qui se comptent sur les doigts D'une caresse sur des plaies épargnées de la joie. La complainte de tes dires comme l'éclat du tonnerre Qui prononce dans la nuit toute la rage de l'hiver, Accueillant sur des flammes la cantate d'un solfège Qui se fond sous les braises dans les cendres de la neige, Embrassant en secret dans une valse élancée Le cadavre de ton ombre dans une tombe de pensée.

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Abdelkader Guerine

@abdelkaderGuerine

Rêveries A quelques aunes de mes caprices véreux, j'observe encore les ponces versatiles de ton charme affriandant, dans mon attente langoureuse à partir de mon logis situé dans un autre siècle poreux. J'enjambe mes oublis distants de ta culture entichée à mon absence coupable d'abandon de tes merveilles prodigieuses, depuis la genèse de mon affection fantoche qui régit mon cran innocemment arlequin. Je refais le chemin de l'histoire sur les brises de ton folklore qui amadoue mes illusions fatales. Je secoue les nuages pour que le ciel pleuve des jets de ton musc mauresque qui enivre ma passion intelligente, endormie partout dans ton rêve qui gît à la portée de mes élans niais. L'impression plaisante d’ouïr l'onction de la rumeur suave de ton approche vertigineuse, qui brave mes gâteries fantasques, désoriente mon intellect bêtement écervelé. Je m’évanouis dans l'abîme du fossé qui lie par son flegme opulent mon apathie léthargique au renfort huppé de tes frissons généreusement indolents. Je m'évapore dans tes lingeries courtoises qui portent la grâce rupine de tes galanteries exquises qui démoralisent mes convictions veinardes. A quelques lettres de l'océan de la poésie, je bâtis un palais de sable pour accueillir le large de tes vagues aériennes qui appréhendent mes opinions bonnement hébétées. Je baigne ma plume dans les brumes de ton regard appétissant qui rafraichit la soif de mes réflexions gourmandes. Je prends mon voilier de verbes pour aller courir le vent de ton odeur douceâtre qui déborde son chant libertin du tourment taquin de mon encrier. L'intuition jouissive de fleurer la volupté de tes guibolles poupines, avec tes courbures bouffies, échancrées dans les plissures de ma main qui dessine des traits de ton tact savoureux, dans les reflets de mes opinions distraites, quand ton absence langoureuse remplit tout le glèbe de mon forfait chimérique avec des illusions verbalement fictives. Je marche sur les raies de tes dentelles vicieuses qui répandent ta chair intime, polie partout dans mes esprits hallucinés. A quelques murmures de la parole, je plonge ma langue dans mes silences nus pour écouter tes aubades toniques qui enflamment mon errance absurde dans mes pensées sans toi. La déduction jubilatoire d'exhaler l'indolence de ton étrave fessu, déployé dans la finesse de tes minauderies rebondies devant la clairvoyance de mon regard abasourdi par tant de gracilité, dans le noir de mes idées panachées de pigments ensoleillés qui filtrent de tes nuances originelles, contumaces aux prouesses fofolles de ma conduite bernée par le fantôme de ton raffinement tellement éloquent. Je me tais quand tu parles, c'est là que je rêve le mieux...

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Abdelkrim Tabbal

@abdelkrimTabbal

Rire Parfois, en temps de canicule un enfant fou lance des cailloux ou des roses sur le corps de l'eau folle nue. assoupie sous les branches obstruées de silence Alors les cailloux protestent, les roses pleurent Il ne reste plus au monde qui ne s'interroge ou ne se mette en colère De son berceau bleu une vague demande : Qui me réveille en plein rêve ? De son château vert un oiseau demande : Pourquoi cette anarchie ? Les poissons des profondeurs demandent : Qu'est-ce ? Un séisme dans l'âme ou le cauchemar de la nuit ? Et moi je demande : Cela veut dire quoi que quelqu'un d'autre parle en mon nom ?

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Abdellatif Bhiri

@abdellatifBhiri

Des mots et des maux Entre les mots et les maux Entre l'écrit et les cris Entre l'âme en pleine joie Et la psyché en désarroi Entre les fantasmes et les marasmes Entre l'onirisme lancinant Et le réel fascinant Entre les aurores idylliques Et les journées diaboliques Entre les rimes embrassées Et les désirs froissés Entre l'antre de l'anachorète Et la foultitude malhonnête Cohabitent le verbe insoumis Et... l'Insomnie.

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Abdellatif Bhiri

@abdellatifBhiri

Eclosion Attablé à la terrasse d’un grand Café Dégustant, savourant ce bon moment de paix L’homme, naguère tranquille, est absorbé Malgré le tintamarre, malgré le grand bruit Sa plume frêle zigzague sur une page Il y transcrit des songes et de beaux rivages Des horizons lointains et de belles plages Rien autour de lui ne le trouble, ni l’ennuie Sa muse si lancinante le met en transe Ses doigts dynamisés frétillent en cadence Ses yeux brillants ne clignent plus, en permanence Ses vers sont un bijou qui scintille et reluit Et puis tout d’un coup son corps se rassérène Son visage se déride par cette aubaine Son cœur jubile et son âme devient amène Car lui seul de ce beau poème se réjouit

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Abdellatif Bhiri

@abdellatifBhiri

Errance Aux mornes heures creuses de ma vie Quand les nuages gris masquent l’envie Quand les aurores ne sourient plus Je me cantonne dans un coin reclus Alors la muse me vient en courant Aidée par de beaux nectars secourant Hors de moi, l’âme enchantée, rescapée Se nourrit de rêves au vol rattrapés Et de beaux souvenirs forts lancinants Des échos lointains ou d’autres imminents Fuyant de lourds fardeaux terriens, moroses L’assaillant de toutes parts, névrose Délivrée, s’élançant vers l’infini Elle côtoie étoiles et l’indéfini Elixirs exquis et fort enivrant Se jouant de l’esprit et jubilant Elle chante l’amour sans le requiem Ravie d’avoir engendrée ce poème

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Abdellatif Bhiri

@abdellatifBhiri

Force Magique Quelle est cette force qui m’étrangle A chaque coin de rue, à chaque angle ? De jour comme de nuit lancinante Sa présence est toujours fascinante Il suffit d’un mot pour déclencher En moi un flot d’images arrachées Et les vers coulent comme la sève Nourrissant les arbres, et mes rêves Il suffit d’une toile, d’un nu D’un paysage, d’un art inconnu Pour qu’en moi jaillissent des étoiles Des éclairs que je mue et dévoile Il suffit d’un souvenir lointain Surtout de mes échos enfantins Pour qu’en moi surgissent illico Des champs de blé, des coquelicots Il suffit d’une souffrance pour Que je bouillonne ainsi qu’un four Vociférant et niant la vie Narguant l’être et préférant l’oubli Il suffit d’une joie, d’une fête Je jubile et mon cœur est au faîte Mon âme, elle est au diapason Et glorifie cette floraison Il suffit d’un seul ami sincère Pour épurer l’âme délétère Offrir à l’esprit naguère coi Un moment de répit et de joie Viens-tu ma doucereuse force ? J’aime l’univers où tu m’enfonces Que tu sois vérité ou chimère Je me tiendrai à tes vœux si chers !

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