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Poésie

36 poésies en cours de vérification
Poésie

Poésies de la collection poésie

    S

    Sophie d'Arbouville

    @sophieDarbouville

    L'ange de poésie et la jeune femme Éveille-toi, ma sœur, je passe près de toi ! De mon sceptre divin tu vas subir la loi ; Sur toi, du feu sacré tombent les étincelles, Je caresse ton front de l'azur de mes ailes. À tes doigts incertains, j'offre ma lyre d'or, Que ton âme s'éveille et prenne son essor !... Le printemps n'a qu'un jour, tout passe ou tout s'altère ; Hâte-toi de cueillir les roses de la terre, Et chantant les parfums dont s'enivrent tes sens, Offre tes vers au ciel comme on offre l'encens ! Chante, ma jeune sœur, chante ta belle aurore, Et révèle ton nom au monde qui l'ignore. LA JEUNE FEMME. Grâce !.. éloigne de moi ton souffle inspirateur ! Ne presse pas ainsi ta lyre sur mon cœur ! Dans mon humble foyer, laisse-moi le silence ; La femme qui rougit a besoin d'ignorance. Le laurier du poète exige trop d'effort... J'aime le voile épais dont s'obscurcit mon sort. Mes jours doivent glisser sur l'océan du monde, Sans que leur cours léger laisse un sillon sur l'onde ; Ma voix ne doit chanter que dans le sein des bois, Sans que l'écho répète un seul son de ma voix. L'ANGE DE POÉSIE. Je t'appelle, ma sœur, la résistance est vaine. Des fleurs de ma couronne, avec art je t'enchaîne : Tu te débats en vain sous leurs flexibles nœuds. D'un souffle dévorant j'agite tes cheveux, Je caresse ton front de ma brûlante haleine ! Mon cœur bat sur ton cœur, ma main saisit la tienne ; Je t'ouvre le saint temple où chantent les élus... Le pacte est consommé, je ne te quitte plus ! Dans les vallons lointains suivant ta rêverie, Je prêterai ma voix aux fleurs de la prairie ; Elles murmureront : « Chante, chante la fleur Qui ne vit qu'un seul jour pour vivre sans douleur. » Tu m'entendras encor dans la brise incertaine Qui dirige la barque en sa course lointaine ; Son souffle redira : « Chante le ciel serein ; Qu'il garde son azur, le salut du marin ! » J'animerai l'oiseau caché sous le feuillage, Et le flot écumant qui se brise au rivage ; L'encens remplira l'air que tu respireras... Et soumise à mes lois, ma sœur, tu chanteras ! LA JEUNE FEMME. J'écouterai ta voix, ta divine harmonie, Et tes rêves d'amour, de gloire et de génie ; Mon âme frémira comme à l'aspect des cieux... Des larmes de bonheur brilleront dans mes yeux. Mais de ce saint délire, ignoré de la terre, Laisse-moi dans mon cœur conserver le mystère ; Sous tes longs voiles blancs, cache mon jeune front ; C'est à toi seul, ami, que mon âme répond ! Et si, dans mon transport, m'échappe une parole, Ne la redis qu'au Dieu qui comprend et console. Le talent se soumet au monde, à ses décrets, Mais un cœur attristé lui cache ses secrets ; Qu'aurait-il à donner à la foule légère, Qui veut qu'avec esprit on souffre pour lui plaire ? Ma faible lyre a peur de l'éclat et du bruit, Et comme Philomèle, elle chante la nuit. Adieu donc ! laisse-moi ma douce rêverie, Reprends ton vol léger vers ta belle patrie ! L'ange reste près d'elle, il sourit à ses pleurs, Et resserre les nœuds de ses chaînes de fleurs ; Arrachant une plume à son aile azurée, Il la met dans la main qui s'était retirée. En vain elle résiste, il triomphe... il sourit... Laissant couler ses pleurs, la jeune femme écrit.

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    Stéphane Mallarmé

    Stéphane Mallarmé

    @stephaneMallarme

    Don du poème Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée ! Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée, Par le verre brûlé d’aromates et d’or, Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor L’aurore se jeta sur la lampe angélique, Palmes ! et quand elle a montré cette relique À ce père essayant un sourire ennemi, La solitude bleue et stérile a frémi. Ô la berceuse avec ta fille et l’innocence De vos pieds froids, accueille une horrible naissance Et, ta voix rappelant viole et clavecin, Avec le doigt fané presseras-tu le sein Par qui coule en blancheur sybilline la femme Pour des lèvres que l’air du vierge azur affame ?

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    Théophile Gautier

    Théophile Gautier

    @theophileGautier

    Adieux à la poésie Allons, ange déchu, ferme ton aile rose ; Ôte ta robe blanche et tes beaux rayons d’or ; Il faut, du haut des cieux où tendait ton essor, Filer comme une étoile, et tomber dans la prose. Il faut que sur le sol ton pied d’oiseau se pose. Marche au lieu de voler : il n’est pas temps encor ; Renferme dans ton coeur l’harmonieux trésor ; Que ta harpe un moment se détende et repose. Ô pauvre enfant du ciel, tu chanterais en vain Ils ne comprendraient pas ton langage divin ; À tes plus doux accords leur oreille est fermée ! Mais, avant de partir, mon bel ange à l’oeil bleu, Va trouver de ma part ma pâle bien-aimée, Et pose sur son front un long baiser d’adieu !

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    Victor Hugo

    Victor Hugo

    @victorHugo

    Mes poèmes Mes poèmes ! soyez des fleuves ! Allez en vous élargissant ! Désaltérez dans les épreuves Les coeurs saignants, les âmes veuves, Celui qui monte ou qui descend. Que l'aigle plonge, loin des fanges, Son bec de lumière en vos eaux ! Et dans vos murmures étranges Mêlez l'hymne de tous les anges Aux chansons de tous les oiseaux !

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    Wislawa Szymborska

    Wislawa Szymborska

    @wislawaSzymborska

    Certains aiment la poésie Certains – donc pas tout le monde. Même pas la majorité de tout le monde, au contraire. Et sans compter les écoles, où on est bien obligé, ainsi que les poètes eux-mêmes, on n’arrivera pas à plus de deux sur mille. Aiment – mais on aime aussi le petit salé au lentilles, on aime les compliments, et la couleur bleue, on aime cette vieille écharpe, on aime imposer ses vues, on aime caresser le chien. La poésie – seulement qu’est-ce que ça peut bien être ? Plus d’une réponse vacillante fut donnée à cette question. Et moi-même je ne sais pas, et je ne sais pas, et je m’y accroche comme à une rampe salutaire.

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    Yves Bonnefoy

    Yves Bonnefoy

    @yvesBonnefoy

    Art de la poésie Dragué fut le regard hors de cette nuit. Immobilisées et séchées les mains. On a réconcilié la fièvre. On a dit au coeur D'être le cceur. Il y avait un démon dans ces veines Qui s'est enfui en criant. II y avait dans la bouche une voix morne sanglante Qui a été lavée et rappelée.

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