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Chasteté

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Chasteté

Poésies de la collection chasteté

    George Sand

    George Sand

    @georgeSand

    À qui vierge me gardera À qui vierge me gardera : La richesse. À qui bien parler me fera : La sagesse. À quiconque me violera : La folie ; Et s'il me brise, il le paiera De sa vie. Acte I, Scène VII.

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    Germain Nouveau

    Germain Nouveau

    @germainNouveau

    Chasteté Louez la chasteté, la plus grande douceur, Qui fait les yeux divins et la lèvre fleurie, Et de l'humanité tout entière une sœur, C'est par elle que l'âme à l'âme se marie ; Par elle que le cœur du cœur est écouté ; C'est le lys de Joseph, le parfum de Marie. Elle est arbre de force, elle est fleur de beauté ; Elle sait détacher le cœur de toutes choses, Et sans elle il n'est pas d'entière charité. La volupté viole et déchire les roses, Sa fleur c'est le dégoût, son fruit c'est la laideur. Son sourire est cruel dans ses apothéoses. Elle est la rose impure, et sa lugubre odeur Attire un désir noir comme une horrible mouche ; Elle est l'eau d'amertume et le pain de fadeur. De Vesper qui se lève à Vénus qui se couche, Aimez la chasteté, la plus belle vertu, Née aux lèvres du Christ adorable et farouche. Ce fauve, le plaisir, à vos seuls pieds s'est-tu, Maître, qui revêtez de blanc la Madeleine Pour le plus saint combat que l'homme ait combattu. Couronnement divin de la sagesse humaine, La chasteté sourit à l'homme et le conduit ; L'homme avec elle est roi, sans elle tout le mène. La sagesse ! Sans elle un baiser la détruit ! Nul n'a contre un baiser de volonté suprême ; Nul n'est sage le jour, s'il n'est chaste la nuit. Nul n'est sage vraiment qui ne l'épouse et l'aime Dans l'esprit de beauté, dans l'esprit de bonté, Et nul chaste sans vous, Seigneur, chasteté même ! L'esprit gouverne en elle avec lucidité, Trop viril pour gémir, assez puissant pour croire ; Et sans elle, il n'est pas d'entière liberté ! Aimez la chasteté, la plus douce victoire Que César voit briller, qu'il ne remporte pas ; Dont les rayons, Hercule, effaceront ta gloire. Le monde est une cage où le mal au front bas Est la ménagerie, et la dompteuse forte Est cette chasteté portant partout ses pas. Elle entre dans la cage ; elle en ferme la porte, Elle tient sous ses yeux tous les vices hurlants ; Si jamais elle meurt, l'âme du monde est morte. Mais elle est Daniel sous ses longs voiles blancs ; Daniel ne meurt pas, car Dieu met des épées Dans ses deux yeux qui sont des yeux étincelants : Dans les fleurs, aux plis blancs de sa robe échappées, Suivez sa chevelure au vent, comme le chien Suit la flûte du pâtre au temps des épopées. Elle va dissipant deux maux qui ne sont rien Qu'un peu d'aveuglement et qu'un peu de fumée : Le mépris du bonheur et la honte du bien. Elle apporte sa lampe à notre nuit charmée ; Dans notre lourd silence, elle éveille ses chants, Et sa lèvre adorable est toute parfumée. Ses yeux ont la gaîté de l'aube sur les champs ; Elle allie en son cœur, dévoué même aux brutes, À la haine du mal l'amour pour les méchants. Elle force le seuil des plus viles cahutes Et des plus noirs palais les mieux clos au soleil. Sa corde ceint les reins des braves dans les luttes. Elle cueille humblement, dans la joie en éveil, Les lauriers les plus verts des plus nobles conquêtes, Sans vain fracas d'acier, ni dur clairon vermeil, Elle rit aux dangers comme on rit dans les fêtes, Devant ployer un jour tout sous sa volonté, Plus grande, ô conquérants, que le bruit que vous fait Et sans elle, il n'est pas d'entière majesté !

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    Germain Nouveau

    Germain Nouveau

    @germainNouveau

    Couples prédestinés Peut-être un jour l'époux selon l'amour, l'épouse Selon l'amour, selon l'ordre d'Emmanuel, Sans que lui soit jaloux, sans qu'elle soit jalouse, Leurs doigts libres pliés au travail manuel, Fervents comme le jour où leurs cœurs s'épousèrent, Nourriront dans leur âme un feu venu du ciel ; Le feu du dieu charmant que les bourreaux brisèrent, Le feu délicieux du véritable amour, Dont les âmes des Saints lucides s'embrasèrent ; Tourterelle et ramier, au sommet de leur tour Mystique, ils placeront leur nid sur lequel règne La chasteté, couleur de l'aurore et du jour, L'entière chasteté, celle où l'âme se baigne, Qui prend l'encens de l'âme et les roses du corps, Que symbolise un lis et que l'enfant enseigne ; Celle qui fait les saints, celle qui fait les forts, Mystérieuse loi que notre âme devine En voyant les yeux clos et les doigts joints des morts Rêvant de Nazareth, sous cette loi divine, Ils fondront leurs regards et marieront leurs voix Dans l'idéal baiser que l'âme s'imagine. Qu'ils dorment sur la planche ou sur le lit des rois, Le monde les ignore, et leur secret sommeille Mieux qu'un trésor caché sous l'herbe au fond des bois. La nuit seule le conte à l'étoile vermeille ; Pour eux, laissant la route aux cavaliers fougueux Dans le discret sentier où l'âme les surveille, Ils ne sont jamais deux, le nombre belliqueux, Jamais deux, car l'amour sans fin les accompagne, Toujours ''Trois'', car Jésus est sans cesse avec eux. Paisibles pèlerins à travers la campagne Et la ville où leurs pieds fleurent l'odeur du thym ; Et l'époux reste amant, et la Vierge est compagne. De l'aurore de soie au couchant de satin, Leur doux travail embaume, et leur pur sommeil prie, De l'étoile du soir et celle du matin. Ce sont des enfants blancs de la Vierge Marie, Rose de l'univers par la simplicité, Et mère glorieuse autant qu'endolorie. C'est Elle qui leur ouvre, étonnant la clarté, Sur ses genoux un livre, où leur cœur voit le rêve, Sous son manteau céleste et bleu comme l'été. Pudique autant que Jeanne, autant que Geneviève, L'épouse file et songe au lys du charpentier ; L'époux travaille et songe à l'innocence d'Ève. Avec sa main trempée au flot du bénitier, Chaque jour dans l'Église où son âme s'abreuve, Les doigts fiers de tourner les pages du psautier, Pour les pauvres amours qui marchent dans l'épreuve, Les membres de Jésus dont le faubourg est plein, Pour le lit du vieillard et l'habit de la veuve, Elle file le chanvre, elle file le lin, Comme elle file aussi le sommeil du malade, Et le rire innocent du petit orphelin. Musique d'or du cœur qui vibre et persuade, Sa parole fait croire et se mettre à genoux Le plus méchant, qu'elle aime ainsi qu'un camarade. Elle est plus sérieuse et meilleure que nous ; Il n'a que les beaux traits de notre ressemblance ; Couple prédestiné, délicieux époux ! Ils ont la joie, ils ont l'amour par excellence ! Leurs cœurs extasiés de grâce sont vêtus ; Car ils ont dépouillé toute la violence. Sortis forts des combats vaillamment combattus, Ils font vaguer leur corps et se mouvoir leur âme Dans le jardin vivant de toutes les vertus. Pour plaire à la beauté pure qui les réclame, Elle veut demeurer intacte, ainsi qu'un fruit, Dans la virginité naturelle à la femme. Docile au rayon d'or qui traverse sa nuit, Écoutant vaguement le monde qui va naître, Comme des grandes eaux dont on entend le bruit, Pour lui, content d'aimer Jésus et de connaître Le sens prodigieux de ses simples discours, Il met en Dieu son cœur, ses sens et tout son être, Respirant l'humble fleur de ses chastes amours, Ne prenant que l'odeur de la race éternelle, Ne cueillant pas le fruit qui réjouit toujours. Car cette part amère à la race charnelle, C'est la part du mystère et la part du lion, Et c'est votre avenir, Seigneur, qui couve en elle. Car nous sommes les fils de la rébellion ; Nos fronts sont irrités et nos cœurs taciturnes, Et la mort est pour nous la loi du talion. Fils du désir d'Adam sous des ailes nocturnes, Engendrés hors la loi des chastes paradis, Nous errons sur la terre, et puisons dans nos urnes, Avec des vins impurs l'oubli des jours maudits ; Partageant nos trésors tout pleins de convoitise, Tel autour d'une table un groupe de bandits. Mais peut-être qu'un jour, sous les yeux de l'Église, Verra luire l'époux comme un diamant pur, Et l'épouse fleurir comme une perle exquise. Et ce couple idéal brûlera d'un feu sûr.

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    M

    Maurice Rollinat

    @mauriceRollinat

    Les vierges À Paul Eudel. Le cœur des vierges de vingt ans Est inquiet comme la feuille, Et tout leur corps aspire et cueille Les confidences du Printemps. Le jour, aux parfums excitants Du lilas et du chèvrefeuille, Le cœur des vierges de vingt ans Est inquiet comme la feuille. Le soir, sur le bord des étangs, Chacune rôde et se recueille, Et leur secret que l'ombre accueille Fait sourire ou pleurer longtemps Le cœur des vierges de vingt ans.

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    Rémi Belleau

    Rémi Belleau

    @remiBelleau

    La chasteté Il faisait jour, et la chaleur ardente, Brûlait le sein de la terre béante, Et les Bergers à l'ombre des ormeaux Avaient ensemble amassé leurs troupeaux : Quand j'avisais par l'épaisse feuillée Une Déesse errante et désolée, Qui sanglotait à soupirs redoublés, Dont de frayeur mes sens furent troublés.

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