L'existence est un bûcher où, du premier au dernier jour, nous brûlons nos illusions jusqu'à l'ultime : l'hypothèse d'un sens à la vie.

Le voyageur est un vaniteux qui s'en va montrer ailleurs qu'il existe.

Il est un fleuve tumultueux entre deux néants. On peut y nager laborieusement, y surnager superbement ou y sombrer submergé d'effroi, mais tous finissent par s'y noyer. Ce fleuve, c'est la vie.

Qui peut désaimer sans rage, colère, haine ou peine, n'a pas aimé.

L'amour exclusif et possessif, lorsqu'il réunit deux caractères semblables, réalise l'idéal amoureux qui oblitère le reste du monde.

Le doute est l'aphrodisiaque de l'intelligence et le poison du coeur.

Aujourd'hui, la valeur du travail ne se mesure plus qu'au profit matériel qu'il génère. Le travail gratuit ou peu rentable ne mérite, hélas, plus le moindre respect.

L'amour se nourrit de tout pour bouleverser des vies jusque là bien ordonnées: d'un sourire, d'un regard, d'un effleurement, d'une pensée commune.

Le mensonge qui n'a pas même la décence de faire rêver est un crime contre l'espoir et contre la vie qui en découle.

Tout le reste n'est qu'accommodements, faux-fuyants destinés à ignorer l'insignifiance des ego et à repousser l'idée de la mort, à défaut de pouvoir en éviter la survenance.

A force d'être seul, on finit libre ; désespérément libre.

A beau parleur, la flatterie est le vernis du mépris.

Quand l'amour s'habille de douceur, il se fait appeler tendresse.

Quand on a pris goût à la solitude, mieux vaut ne point s'en détourner que la trouver insoutenable à son retour.

La science naît de la prétention suprême de l'Homme : tout savoir pour mieux contrôler et influer. La nature, la planète et l'univers tremblent d'effroi à cette terrible perspective.

L'espoir est un abruti qui gobe tout ce qui l'arrange. Et cet abruti nous fait vivre.

L'homme a inventé le travail pour s'éviter de trop penser, et l'argent pour endurer stoïquement le travail organisé. Ainsi naquirent tous les maux de l'humanité.

L'amour ne tolère pas la tiédeur ; on aime absolument ou pas du tout !

Croire en quelqu'un de tout son coeur, de toute son âme, donne un sens plus sûr à la vie, que tous les rêves et toutes les espérances.

Sans amour, le sexe n'est que la satisfaction d'un besoin naturel primaire, comme uriner ou déféquer.

S'il est bien un redoutable danger dans le silence de l'être aimé, c'est que nous pouvons lui prêter toutes les pensées qu'il n'a pas.

Si la liberté est le droit de choisir, celui-ci est assorti du devoir d'assumer.

Dans le monde, l'amour est partout où se trouvent des humains. L'amour de soi, s'entend.

Armures et boucliers que nous impose la fragilité de l'être ne tombent et ne s'abaissent qu'aux merveilleux instants de grâce qu'offrent parfois l'amour et l'amitié.

Un enfant, ça rit et ça pleure ; un enfant, ça invente le bonheur.

Si la solitude peut être d'un grand confort, garde-toi cependant d'y rechercher le moindre réconfort.

Accueillons le voyageur à notre table et partageons notre pain avec joie, pour autant qu'il ne nous impose ni sa volonté, ni ses choix.

L'empreinte laissée par un amour véritable se lit dans la tristesse du regard.

La flamme qu'allume en moi le sourire d'une jolie femme m'illumine au lieu de me consumer.

L'athéisme a aussi ses fanatiques, intégristes et dogmatiques, particulièrement dangereux puisque ceux-ci officient dans les médias et dans les universités, là où l'on façonne la pensée du peuple et de ses élites.

@romainGuilleaumes