Ishmael Beah, né le 23 novembre 1980 à Mogbwemo, Bonthe District au Sierra Leone, est un écrivain sierra-léonais, qui a été enfant soldat avant de partir vivre aux États-Unis en 1998. Il termine ses études secondaires à la United Nations International School de New York. En 2004, il obtient son diplôme à l'Oberlin College. Il fait aujourd'hui partie du Human Rights Watch Children's Rights Division Advisory Comitee et se bat pour les enfants victimes de la guerre. Il vit  à New York.

Chaque fois que je parle aux Nations Unies, à l'UNICEF ou ailleurs pour sensibiliser au recrutement continu et rampant d'enfants dans les guerres du monde Pays, Sierra Leone.

Qui peut jamais savoir sur quel chemin marcher quand tous sont tordus ou cassés? Il suffit de marcher.

Mon équipe est ma famille, mon arme est mon fournisseur et mon protecteur, et ma règle est de tuer ou d'être tuée.

Je suis toujours silencieux pour savoir quoi dire quand je dois parler.

Je crois qu'il faut avoir un esprit plus ouvert et y compris d'autres qui ne partagent pas votre foi et ne dialogue pas avec eux. Et le simple fait d'avoir un cœur pur et d'être une bonne personne peut vous rapprocher de Dieu. Parce qu'une fois que vous croyez en une religion particulière pleinement et pas dans les autres, cela vous oblige à ne pas aimer les personnes qui ne partagent pas vos opinions.

En tant que enfant soldat, vos droits sont constamment violés.

Je me suis allongé dans mon lit nuit après nuit en regardant le plafond et en pensant, pourquoi ai-je survécu à la guerre? Pourquoi étais-je la dernière personne de ma famille immédiate à être en vie? Je ne savais pas.

J'avais une vie très simple, banale et heureuse. Et j'ai grandi dans une très petite ville. Et donc ma vie était composée de, vous savez, le matin en allant à la rivière pour aller chercher de l'eau - pas d'eau du robinet, et pas d'électricité - et, vous savez, de se baigner dans la rivière, puis d'aller à l'école, et de jouer au football après.

Combien de fois de plus devons-nous nous réconcilier avec la mort avant de trouver la sécurité? ", A-t-il demandé. Il a attendu quelques minutes, mais nous n'avons rien dit. L'intention de nous tuer, je ferme les yeux et j'attends la mort. Même si je suis toujours en vie, j'ai l'impression que chaque fois que j'accepte la mort, une partie de moi meurt. Très bientôt, je mourrai complètement et tout ce qui restera, c'est mon corps vide qui marche avec vous. Ce sera plus silencieux que moi.

J'ai la chance d'observer la lune maintenant, je vois toujours ces mêmes images que j'ai vues quand j'avais six ans, et cela me plaît de savoir que cette partie de mon enfance est toujours ancrée en moi.

Combien de fois devons-nous nous réconcilier avec la mort avant de trouver la sécurité?

J'ai grandi en Sierra Leone, dans un petit village où, en tant que garçon, mon imagination a été déclenchée par la tradition orale de la narration. À un très jeune âge, j'ai appris l'importance de raconter des histoires - j'ai vu que les histoires sont le moyen le plus puissant de voir tout ce que nous rencontrons dans nos vies et comment nous pouvons gérer la vie.

Beaucoup de gens, lorsqu'ils disent "pardonner et oublier", pensent que l'on se lave complètement le cerveau et que l'on oublie tout. Ce n'est pas le cas. Ce que je pense, c'est qu'il faut pardonner et oublier pour transformer ses expériences, pas nécessairement les oublier mais les transformer, pour qu'elles ne vous hantent pas, ne vous handicapent pas et ne vous tuent pas.

Ce qui m'est vraiment arrivé, c'est que les pays ne sont dans les nouvelles que lorsque les choses deviennent incontrôlables. C'est à ce moment-là que c'est digne d'intérêt. À la fin de la guerre, ce n'est plus digne d'intérêt; Personne ne veut y penser. En fait, les conséquences sont la partie la plus importante. C'est quand les gens doivent reconstruire.

Beaucoup de gens, quand ils disent pardonner et oublier, ils pensent que vous vous lavez complètement le cerveau et que vous oubliez tout. Ce n'est pas le concept. Ce que je pense, c'est que vous pardonnez et vous oubliez afin que vous puissiez transformer vos expériences, pas nécessairement les oublier mais les transformer, afin qu'ils ne vous hantent pas ou ne vous handicapent pas ou ne vous tuent.

Après avoir écrit mes mémoires, "A Long Way Gone", j'étais un peu épuisé. Je ne voulais pas écrire un autre mémoire; Je sentais qu'il n'était peut-être pas sain pour quelqu'un de parler de lui-même pendant de très nombreuses années de suite. En même temps, j'ai senti l'histoire de "Radiance of Tomorrow" m'attirer à cause du premier livre.

Dans le ciel, il y a toujours des réponses et des explications pour tout: chaque douleur, chaque souffrance, joie et confusion.

J'étais allé à une émission de talents - je m'intéressais à la musique hip-hop américaine - avec mon frère aîné, dans une autre ville, et ma ville a été attaquée. Je suis passé d'une famille entière à la minute suivante sans rien avoir. C'était très douloureux.

Ma langue maternelle, Mende, est très expressive, très figurative, et quand j'écris, j'ai toujours du mal à trouver l'équivalent anglais des choses que je veux vraiment dire à Mende. Par exemple, à Mende, vous ne diriez pas «la nuit est venue soudainement»; Vous diriez «le ciel s'est retourné et a changé ses côtés».

... les enfants ont la résilience nécessaire pour survivre à leurs souffrances, si on leur en donne la chance.

J'étais l'un de ces enfants contraints de me battre à l'âge de 13 ans, dans mon pays Sierra Leone, une guerre qui a coûté la vie à ma mère, mon père et mes deux frères. Je connais trop bien le fardeau émotionnel, psychologique et physique qui vient d'être exposé à la violence en tant qu'enfant ou à tout âge d'ailleurs.

Les endroits où je viens ont des langues aussi riches, une telle variété d'expression. En Sierra Leone, nous avons environ quinze langues et trois dialectes. J'ai grandi en parlant de sept d'entre eux.

En tant qu'enfant en Afrique, vous étiez tellement connecté à la nature elle-même parce que vous alliez à la ferme, regardiez la lune la nuit, observiez à quel point le ciel était différent et comment les oiseaux chantaient des chansons différentes le soir et le matin.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ishmael_Beah

@ishmaelBeah