Ernest Becker (né le 27 septembre 1924 à Springfield et mort le 6 mars 1974 à Burnaby) est un anthropologue, psychologue, psychothérapeute et écrivain américain.
Il est connu pour son livre The Denial of Death (en) pour lequel il a reçu le prix Pulitzer de l'essai de 1974.

Il est fatidique et ironique de voir comment le mensonge dont nous avons besoin pour vivre nous condamne à une vie qui n'est jamais vraiment la nôtre.

Que signifie être un animal conscient de soi? L'idée est ridicule, si elle n'est pas monstrueuse. Cela signifie savoir que l'on est de la nourriture pour les vers. C'est la terreur: avoir émergé de rien, avoir un nom, une conscience de soi, des sentiments intérieurs profonds, un désir intérieur atroce pour la vie et l'expression de soi et avec tout cela à mourir. Cela ressemble à un canular, c'est pourquoi un type d'homme culturel se rebelle ouvertement contre l'idée de Dieu. Quel type de divinité caisse une nourriture de vers aussi complexe et fantaisie?

Chaque société est un système de héros qui promet la victoire sur le mal et la mort.

Nous consultons des graphiques d'astrologie comme les Babyloniens, essayons de faire de nos enfants dans notre propre image avec une main ferme comme les Romains, les autres pour avoir un aperçu de la reine dans sa procession rituelle, et nous avouons aux prêtres et faisons de l'église . Et nous nous demandons pourquoi, avec toute cette capitale de puissance tirée de tant de sources, nous sommes profondément inquiets du sens de notre vie. La raison est assez claire: aucun de ces éléments, ni tous pris ensemble, ne représente une conception mondiale intégrée dans laquelle nous nous adaptons à la croyance et à la confiance pures.

L'une des principales raisons pour lesquelles il est si facile de faire passer les hommes à la guerre est que chacun d'eux est désolé pour l'homme à côté de lui qui mourra.

La plus grande cause du mal comprenait tous les motifs humains dans un paradoxe géant. Le bon et le mauvais étaient si inextricablement mélangés que nous ne pouvions pas les faire; Bad semblait conduire à des bons, et de bons motifs ont conduit au mauvais. Le paradoxe est que le mal vient de l'envie de l'homme à la victoire héroïque sur le mal.

De toute évidence, toutes les religions ne sont pas loin de leurs propres idéaux.

Quel est alors l'idéal pour la santé mentale? Une illusion vécue et convaincante qui ne ment pas sur la vie, la mort et la réalité; Un assez honnête pour suivre ses propres commandements: je veux dire, pour ne pas tuer, ne pas prendre la vie des autres pour se justifier.

La clé du type créatif est qu'il est séparé du bassin commun de significations partagées. Il y a quelque chose dans son expérience de vie qui le fait prendre dans le monde comme un problème; En conséquence, il doit en avoir un sens personnel.

Le monde réel est tout simplement trop terrible pour l'admettre. Cela dit à l'homme qu'il est un petit animal tremblant qui se décomposera un jour et mourra. La culture change tout cela, fait que l'homme semble important, vital pour l'univers. Immortel à certains égards

L'homme est littéralement divisé en deux: il a une conscience de sa propre unicité splendide en ce qu'il dépasse la nature avec une majesté imposante, et pourtant il revient dans le sol à quelques mètres afin de de manière aveugle et salive pour pourrir et disparaître pour toujours.

La dévastation écologique est les excréments, pour ainsi dire, de l'adoration du pouvoir de l'homme.

Tout pouvoir est par essence le pouvoir de nier la mortalité.

Je pense que prendre la vie au sérieux signifie quelque chose comme ceci: que tout ce que fait sur cette planète doit être fait dans la vérité vécue de la terreur de la création, du grotesque, du grondement de panique sous tout. Sinon, c'est faux. Tout ce qui est réalisé doit être réalisé avec l'exercice complet de la passion, de la vision, de la douleur, de la peur et de la douleur. Comment savons-nous que notre partie du sens de l'univers pourrait ne pas être un rythme de chagrin?

L'homme est un animal qui doit vivre dans un mensonge pour vivre.

L'idée de la mort, la peur de celui-ci, hante l'animal humain comme rien d'autre; Il s'agit d'un principal effet de l'activité humaine - conçue en grande partie pour éviter le décès de la mort, pour le vaincre en niant d'une manière ou d'une autre que c'est le destin final de l'homme.

Une fois que vous basez toute votre vie à s'efforcer d'un mensonge désespéré et que vous essayez de mettre en œuvre ce mensonge, vous instruisez votre propre perte.

Pour l'homme, l'excitation maximale est la confrontation de la mort et le défi habile en regardant les autres qui lui sont nourris alors qu'il survit transpercé par ravissement.

La meilleure analyse existentielle de la condition humaine mène directement aux problèmes de Dieu et de la foi

Vivre pleinement, c'est vivre avec une conscience du grondement de terreur qui sous-tend tout.

...Erich Fromm s'est demandé pourquoi la plupart des gens ne devenaient pas fous face à la contradiction existentielle entre un soi symbolique, qui semble donner à l'homme une valeur infinie dans un schéma intemporel des choses, et un corps qui vaut environ 98 ¢.

Les hommes s'utilisent les uns les autres pour assurer leur victoire personnelle sur la mort.

L'amour est le problème d'un animal qui doit trouver la vie, créer un dialogue avec la nature afin de vivre son propre être.

L'homme ne peut supporter sa propre littérature à moins qu'il ne puisse le traduire en signification au plus grand niveau possible.

La créativité des personnes à l'extrémité schizophrène du continuum humain est une créativité qui jaillit de l'incapacité d'accepter les déni culturels standardisés de la nature réelle de l'expérience. Et le prix de ce genre de créativité presque "humaine" est de vivre au bord de la folie, comme les hommes le savent depuis longtemps.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Becker

@ernestBecker