Azar Nafisi, née le 1er décembre 1955 à Téhéran (Iran),, est une romancière écrivaine et professeur iranienne. Elle s'est engagée dans le combat des femmes dans la République islamique d'Iran. Exilée aux Etats Unis, elle a obtenu la citoyenneté américaine en 2008.

L'existence de l'écrivain est d'écrire et d'écrire, c'est dire la vérité.

C'est le bon moment pour demander aux apologistes du régime islamique, qui dégrade l'islam? Qui impose la lapidation, le mariage forcé de filles mineures et la flagellation pour ne pas porter le voile? De telles pratiques représentent-elles l'ancienne histoire et la culture de l'Iran, sa diversité ethnique et religieuse? Ses siècles de poésie sensuelle et subversive?

Imaginez que vous marchez sur un chemin feuillu ... le soleil se retire, et vous marchez seul, caressé par la lumière venteuse de la fin de l'après-midi. Puis soudain, vous ressentez une grande goutte sur votre bras droit. Il pleut? Vous levez les yeux. Le ciel est toujours trompeusement ensoleillé ... quelques secondes plus tard une autre goutte. Ensuite, avec le soleil toujours perché dans le ciel, vous êtes trempé sous une pluie de pluie. C'est ainsi que les souvenirs m'envahissent, brusquement et de façon inattendue.

Une fois que nous connaissons les atrocités, nous ne pouvons pas rester silencieux et que les connaissances conduisent inévitablement à une envie de protéger les innocents.

Lorsque j'ai quitté l'Iran pour la première fois à l'âge de 13 ans, l'Iran était devenu une étoile tellement brillante - c'était le moment où tous mes désirs et mes rêves sont revenus.

Le meilleur travail de littérature pour représenter le rêve américain est «The Great Gatsby» de F. Scott Fitzgerald. Cela nous montre à quel point le rêve peut être entaché par la réalité, et que si vous ne compromettez pas, vous pouvez souffrir.

Je vois des gens qui parlent d'Amérique, puis de le saper en ne faisant pas attention à son âme, à sa poésie. Je vois la polarisation, le réductionnisme et la superficialité.

Plus nous mourons, plus nous deviendrons forts

Eh bien, c'était en 1995 lorsque j'ai démissionné de mon dernier emploi académique.

Au cours des 30 dernières années, les responsables du régime iranien et ses apologistes ont qualifié la critique, en particulier en ce qui concerne les droits des femmes, comme anti-islamique et pro-occidental, justifiant ses brutalités en les attribuant à la culture de l'islam et de l'Iran.

Chaque culture a quelque chose à avoir honte, mais chaque culture a également le droit de changer, de défier les traditions négatives et de créer de nouvelles.

La plupart des grands œuvres de l'imagination étaient destinées à vous faire sentir comme un étranger dans votre propre maison. La meilleure fiction nous a toujours obligés à remettre en question ce que nous tenions pour acquis. Il a remis en question les traditions et les attentes lorsqu'elles semblaient immuables.

La réalité est devenue si intolérable, a-t-elle dit, si sombre, que tout ce que je peux peindre maintenant, ce sont les couleurs de mes rêves.

Vous ne lisez pas Gatsby, ai-je dit, pour savoir si l'adultère est bon ou mauvais mais pour savoir à quel point les problèmes tels que l'adultère, la fidélité et le mariage sont compliqués. Un grand roman augmente vos sens et votre sensibilité aux complexités de la vie et des individus, et vous empêche de la justice qui voit la moralité dans les formules fixes sur le bien et le mal.

Les histoires du présent et du passé iranien sont des rappels que la liberté, la démocratie et les droits de l'homme, ou l'intégrisme, le fascisme et le terrorisme ne sont pas géographiquement et culturellement déterminés, mais universels.

Après les élections présidentielles iraniennes truquées en 2009, le régime islamique s'est attaqué aux « humanités » comme principale source de protestations, l'outil le plus efficace utilisé par l'Occident, en particulier l'Amérique, pour corrompre et inciter la jeunesse iranienne, et a finalement fermé toutes les humanités. départements des universités iraniennes.

Je suis finalement retourné en Iran en 1979, lorsque j'ai obtenu mon diplôme en anglais et en littérature américaine, et je suis resté pendant 18 ans en République islamique.

Il y a peu de consolation dans le fait que des millions de personnes sont plus malheureuses que nous. Pourquoi la misère des autres devrait-elle nous rendre plus heureux ou plus de contenu?

Regardez la révolution de l'ayatollah Khomeini et les slogans qu'ils ont utilisés: l'anti-impérialisme; anti-colonialisme; La lutte des démunis contre les nantis; Le monopole de l'État sur l'économie, qui était très modelé d'après l'Union soviétique. Toutes ces choses ne sont pas sorties de l'islam. L'islam n'est pas si développé.

Fondamentalement, le fondamentalisme est un phénomène moderne. De la même manière qu'Hitler évoquait une religion mythologique de la pureté allemande et de la gloire du passé, les islamistes utilisent la religion pour évoquer des émotions et des passions chez des personnes opprimées depuis longtemps afin d'atteindre leur but.

La religion a été utilisée comme idéologie, comme système de contrôle. Quand ils ont forcé le voile sur les femmes, elles l'utilisaient comme un instrument de contrôle de la même manière que, en Chine de Mao, les gens portaient des vestes Mao et les femmes n'étaient pas censées se maquiller.

Le côté négatif du rêve américain vient lorsque les gens poursuivent le succès à tout prix, ce qui à son tour détruit la vision et le rêve.

La crise assaillie l'Amérique n'est pas seulement une crise économique ou politique; Quelque chose de plus profond fait des ravages à travers le pays, un mercenaire et une attitude utilitaire qui démontre peu d'empathie pour le bien-être réel des gens, qui rejette l'imagination et la pensée, la passion de la marque pour les connaissances comme non pertinentes.

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@azarNafisi